red apple on white surface

Pourquoi la pomme n’a pas tué Newton…

et pourquoi elle a bien empoisonné Blanche-Neige.

CHF

Notre franc national ne fait que baisser depuis le début de cette année 2014, tel le mouvement de la  pomme irrésistiblement attirée au sol que le scientifique anglais a théorisé, profitant d’une petite sieste entre deux sessions d’obscure alchimie transmutationnelle.

Désormais qu’un autre alchimiste, en la personne de Ben Bernanke (président de la Fed), a réussi son mandat, à savoir soutenir l’économie américaine par une injection massive de liquidités et ce aux dépens d’une certaine forme de stabilité des marchés financiers, une évolution plus naturelle des devises est envisageable. L’affaiblissement du franc suisse que nous avions annoncé voilà six mois est donc désormais à l’œuvre, attiré vers le bas par les forces macro-économiques que sont d’une part des taux comparativement bas en Suisse et d’autre part des indicateurs comme le chômage ou l’inflation en nette amélioration au-delà de nos montagnes. La conjugaison de ces deux facteurs a eu et continuera d’avoir comme conséquence un délaissement du franc en tant que valeur refuge au profit de placements plus rémunérateurs.

Ainsi contre l’USD, le CHF a perdu 1.90%, contre EUR 0.75% et contre GBP 2.3% depuis le 1er janvier. Cette lourde chute est cependant à remettre en perspective avec le niveau historiquement et anormalement fort du CHF depuis le début de la crise. Nous pensons donc que le mouvement actuel n’est qu’un juste retour des choses à leur place, et qu’il sera en outre bénéfique pour nos exportateurs et notre économie.

Cependant, les plus grandes menaces sont celles qu’on ne voit pas. Si cette baisse du CHF était largement anticipée, toute détérioration brutale de tel ou tel indicateur économique américain risque de revoir un renforcement tout aussi violent de notre monnaie face à ses pairs. Ainsi nous recommandons à nos clients la plus grande prudence quant à leur mouvement sur francs suisses et de ne pas céder aux tentations trop faciles (à savoir se séparer de ses CHF), à l’inverse de la naïve Blanche-Neige.

EUR

Bien que l’on observe une divergence, en défaveur de l’euro, de plus en plus flagrante entre les fondamentaux européens d’une part et américains ainsi qu’anglais d’autre part, la monnaie unique trouve à court terme un support dans le rapatriement des actifs détenus en dehors des frontières par les banques européennes en vue des tests de solidité financière que la BCE se prépare à lancer.

Ainsi si notre vue long terme sur l’euro reste baissière, nous nous attendons à le voir rester autour des 1.36 contre dollar et des 0.83 contre GBP au moins pour ce premier trimestre 2014.

Voilà pour nous ce fût un honneur de vous avoir comme lecteur et ce sera exceptionnel si vous le restez.

Xavier


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